Je vous écris dans la lumière d’un petit matin, à la fois douce et pétillante, comme la promesse d’une belle journée d’été.
Dans ce calme précieux presque magique où tourbillonnent des petits insectes lumineux, j’éprouve cette sensation d’avoir la chance inouïe d’être en vie, en paix, dans une liberté que je peux m’octroyer à l’envi…
… sauf que cela ne dure que le temps de me rappeler douloureusement que nous traversons des temps très incertains dans ce monde conduit par des chefs sans vergogne, grisés par le pouvoir, aux décisions en proie à des rivalités assassines qui ouvrent à l’angoisse de l’avenir, aux souffrances, à la détresse, à la mort d’enfants, de femmes, d’hommes, d’animaux…
…Conjuguer ces 2 réalités si opposées, impossibles à faire tenir ensemble … ça bouleverse, ça se répercute dans un questionnement insensé, c’est à ni rien comprendre :
« ce que je ressens, ce qui est autour de nous, ce qui est en moi »…
Est ce soutenable longtemps de se sentir bousculée, percutée par ce qui se passe autour de soi, la guerre, la mort, l’injustice, l’adversité, les cataclysmes, … ?
Parler de cela avec mes proches, ceux que j’aime, prendre part à des manifestations de soutien à ceux qui sont opprimés, menacés, éradiqués…, oui, grâce à Dieu, comme on dit, je m’inclue dans notre société avec cette possibilité heureuse de retrouver d’autres personnes avec lesquelles je suis soulagée de partager les mêmes valeurs et des espoirs communs.
Mais moi, au fond, où j’en suis dans cette tourmente ? à vouloir vivre mon présent, mes émerveillements ainsi que mes préoccupations ordinaires en même temps que mes révoltes et mes incompréhensions à l’ordre de ce monde angoissant, je dirais même barbare ?
C’est ce qui me pousse à l’Atelier, cet espace protégé où tout est là à portée de main, pour prêter vie à ce qui se bouscule en moi avec ce qui me tombe sous la main : ce pinceau de couleur là que je choisis avec mes yeux ou cet argile là que je palpe avec mes doigts ou bien ce porte plume là et cette encre qui me donnent envie d’agir en traçant là où ça ira, ou encore ces papiers là que je découpe pour trouver un arrangement entre eux et même ce tissu là que je distingue par sa douceur ainsi que cette page là dont j’aime la dimension, et avec ces sensations là toutes ces idées là qui me viennent, toutes petites ou très attirantes …
Mettre en œuvre, donner vie à quelque chose en séparant, en brossant, en raccommodant, en rassemblant, en bariolant,…
S’appliquer à rentrer dans cette expérience comme dans un jeu dont je définis les règles au fur et à mesure pour mon plaisir avec mes outils sur mes supports, avec les matériaux que j’ai élus pour m’écouter, pour dialoguer avec moi-même dans un jeu de créer pour moi hors des jugements, des évaluations, des comparaisons.
Oui, oser prendre ce temps-là peut s’avérer un moyen de se sentir pas si impuissant.e que ça, moins prisonnièr.e de ce qui est trop difficile à vivre, avec cette possibilité là, sans conséquences fâcheuses sur le monde, de décider, de s’opposer, de déposer rage et tristesse en leur donnant des formes, d’œuvrer à ce qui semble désirable, en étant peut-être plus proche de soi, peut-être plus juste, plus humain, heureux même peut être …
Sentir en même temps qu’on la réalise cette force de la représentation comme un étonnement, une naissance, comme une autre vie qui advient, sans la juger, comme une autre chose qui émerge, peut re colorer le monde qu’on se faisait pour un temps.
Dans la séance de l’Atelier, peut-être que ce sera un tout petit bout d’un autre monde ou peut-être qu’il sera grand, ou peut être complètement inachevé, mais j’aurai fait naître une chose qui existe, avec laquelle j’aurai cheminé tout au long de sa création, quelque chose qui est apparu et qui se voit, qui est vu par les autres qui créent avec moi ; quelque chose qui me permet de parler de ce qui s’est passé en moi tout ce temps de la création si je le veux et, si oui, de me sentir écouté.e là et respecté.e dans mon humanité, ma vulnérabilité et mes aspirations.
Est ce que ça vous parle à vous aussi ?
Avoir la possibilité de restituer pour soi-même sa capacité créatrice si vivante en se suivant, en apprivoisant sa liberté intérieure pour se reconnaître dans la force de sa propre singularité, les sources de son inspiration et cette joie délicieuse de pouvoir se surprendre soi-même dans la création … tout cela est un cadeau merveilleux qu’on peut se faire à l’Atelier pour vivre aussi sa vie dans le monde.
Nos prochains RENDEZ-VOUS :
JEUDI 26 JUIN et VENDREDI 27 JUIN de 14H à 16H seront les derniers ateliers mensuels où la monstration viendra clôturer chacune des séances, une expérience riche pour les créateurs et créatrices de l’année.
Le coût global est de 120€ , les repas de midi seront pris sur place en auberge espagnole.
À bientôt. N’hésitez pas à nous contacter ici ou sur notre mail ou par téléphone :
06 80 18 41 66