On s’achemine vers la fin de cette année dans le gris et l’humide et là c’est pas marrant, comme un obstacle ou une tristesse qu’il nous faudrait affronter avec une certaine résistance …
Mais si le soleil brille et que je lève les yeux sur un ciel bleu, j’ai cette impression de pouvoir respirer pleinement, de profiter d’un monde plus léger et spacieux pour me mettre en mouvement, pas vous ?
La météo, vécue comme l’atmosphère dans laquelle on est traversé.e par ce qu’on voit, ce qu’on ressent dans son corps, de chaud, de froid, peut faire écho à qui on est, comment on s’ éprouve au dedans, ce qu’on porte en nous comme poids, pensées, douleurs ou envies.. qu’on ne sait pas comment aborder ... et qu’en faire ?
Une piste offerte par Gao Xingjian, prix Nobel de littérature. : « La peinture vient de l’endroit où les mots ne peuvent plus s’exprimer »
Oui, il existe des moyens et même des endroits précieux* où l’on peut déposer, développer, cultiver ce quelque chose de soi propre à notre monde intérieur, à notre météo à nous.
L’Atelier des Prés est l’un d’eux, où l’on peut s’écouter et choisir de se parler avec des couleurs, des papiers, des tissus, des fils et des ficelles, de l’argile, du bois et des bricoles à foison…
Un lieu qui accueille les envies et le besoin de se manifester, de se déclarer, de se raconter comme cela vient sur le moment en puisant son inspiration dans les couleurs, les matières à disposition. Et comme cela peut être étonnant, bizarre, cocasse, beau ou émouvant de se surprendre par un tracé qui fourche, de s’apaiser dans la rencontre de 2 couleurs, de se reconnaître dans la résistance d’une matière, la fragilité ou la porosité d’un support ! …
Regarder, questionner, dialoguer avec nos traces, notre empreinte et notre désir de mettre en forme ce qui nous vient dans l’instant … une aventure chaque fois nouvelle !
Vivre au présent qui on est,
peut être avec des crayons de couleurs, des encres, des aquarelles, des feutres, des pastels, des acryliques, des gouaches, des fils et des rubans, à plat, en volumes, si on veut et comme on veut,
n’est ce pas l’un des plus beaux cadeaux qu’on puisse se faire ?
C’est ce que je me dis souvent, alors pour cette fin d’année je vous souhaite la possibilité de vous retrouver vous-mêmes dans votre propre, précieuse et unique inspiration et de la vivre comme vous la sentez avant d’aller l’ éprouver et la partager le plus joyeusement possible avec les autres.
*Notamment : l’Atelier des 4 vents, à Saussignac, 24240, animé par Guy Lafargue
JEUDI 11 décembre 13H30-16H30
JEUDI 11 décembre. 18H-19H cet atelier sera ouvert à partir de 3 inscriptions
VENDREDI 12 décembre 14H-16H
VENDREDI 12 décembre. 18H-19H cet atelier sera ouvert à partir de 3 inscriptions
pour s’inscrire : atelierdespres@orange.fr et pour la toute prochaine année 2026, voici le CALENDRIER :
C’est grâce à un article du journal Le Républicain Lorrain que j’ai découvert l’Atelier. En parcourant ces lignes, tout de suite j’ai senti que c’était le type d’endroit qu’il me fallait et dont je rêvais inconsciemment. D’entrée de jeu je me trouvais en confiance, je savais d’instinct qu’aucun jugement de valeur ne serait émis ; je sentais une énergie créatrice, je pouvais puiser dans l’imaginaire, la nature, l’enfance…
Dans cet espace accueillant, doux comme un cocon, il est possible d’essayer, d’expérimenter, de gribouiller, de peindre ou pas, de découper, de se laisser à l’expression créatrice sans limites.
La séance se termine toujours par un temps de paroles. Chaque participant peut ou non présenter ses travaux en expliquant son ressenti. Cette phase permet de prendre du recul, de découvrir à la fois ses propres réalisations et celles des autres. Les échanges s’effectuent toujours avec bienveillance et respect de l’autre.
Quand je me rends à l’Atelier, je suis heureuse et joyeuse, car je sais que je vais passer des heures magiques.
Au moment où j’arrive, je n’ai aucune idée préconçue. Je me laisse guider par le matériel mis à ma disposition : le grain d’un papier, une couleur, un carton ondulé…
Un objet peut être prétexte, m’aider à créer. Parfois aucune idée ne vient pendant de longues minutes ; c’est le désert, l’impasse, la peur du vide, de la page blanche, puis, tout à coup une touche de couleur, alors tout s’illumine. Je me sens apaisée et confiante. Le processus de création est débloqué.
Parfois, j’utilise des feuilles à recycler, sur lesquelles des dessins ont déjà été réalisés par d’autres personnes. Le support m’inspire énormément sans que je sache pourquoi. Ce travail fait par d’autres me rassure peut-être. Souvent je laisse apparaître une partie du dessin existant, je ne recouvre pas tout, je me laisse orienter par ce qui existait au départ. J’imagine, les rêves affluent, ils «racontent » …
Chercher, s’abandonner, se laisser ensorceler par les couleurs, la magie de la trace d’un pinceau en éventail, de la tache faite par une éponge, d’un trait de crayon pastel, de la douceur d’une courbe aquarellée …
Marie Jo