Qu’est-ce que nous cherchons, lorsque nous créons ?
Peut-être à retrouver la sensation que nous éprouvons précisément en créant ? La sensation du crayon, sur le papier, du pinceau, du tissu, de l’argile entre nos mains…
La sensation de tout notre corps.
Ou plutôt aimons-nous l’émotion qui nous traverse en retrouvant les couleurs et les matières ? Et la liberté d’en faire tout ce qui nous passe par la tête…
Par la tête et par les bras, les mains, le ventre, les jambes et tout le corps.
Et par le cœur. Tout ce qui nous passe par le cœur.
Oh ! Ce bleu, si tendre, qu’il semble, onduler ou trembler ! Cette drôle de forme qui m’évoque plusieurs choses à la fois ! Le bruit de ce carton, quand je grave dedans ou quand je le déchire, et l’écho qu’il produit en moins. Les souvenirs qu’il réveille, avec la tristesse, la colère ou la joie qui les accompagne.
Oh, ce rapport entre deux matières un peu différentes, ou deux espaces, deux tracés, qui semblent entamer une conversation !
Est-ce cela que nous cherchons au fond ?
Ou est-ce le sentiment de calme ? De densité, d’acuité, de profondeur ?
Ou encore, de liberté ?
De élargissement, de soi, de son devenir… de sa présence ?
Ou de tout en même temps ?
Peut-être, cherchons-nous l’excitation, la fébrilité… une sorte d’ivresse, de transe chamanique ?
Ou rien de tout ça.
Peut-être cherchons-nous à être surpris ? Dérouté, perdu, et puis réorienté, ne serait-ce que par le fait qu’on regarde autrement, qu’on regarde partout, et avec plus d’intensité, quand on se perd. Et que dans cette absence de repères connues, tout semble possible…
Peut-être aimons-nous la chaleur de la vie qui circule particulièrement en nous et entre nous quand nous créons ? Peut-être que cette chaleur nous permet de traverser, ou retraverser des douleurs, des blessures, sans trop en souffrir cette fois-ci ? Et de mieux nous représenter ce à quoi elles sont liées ?
Peut-être nous soignons-nous…
En tout cas, qu’on prétende ou non à une dimension thérapeutique de l’expression créatrice, même si nous ne cherchons pas nécessairement toutes et tous la même chose dans l’acte créatif, même si ce que nous cherchons à un moment ne correspond qu’à ce moment-là, on peut supposer, qu’à l’Atelier en tout cas, nous prenons soin de nous en créant.
En créant à la fois seul et avec la présence des autres, dans ce cadre particulier, de grand intérêt, de profond respect, de curiosité partagée et d’amour pour ce qui se présente à nous dans la rencontre d’un pastel sec avec une texture particulière ou celle d’un pinceau charger dos coloré sur un papier buvard.
Aussi pour ce qui se présente à nous, dans les mots que nous posons sur ce que nous avons vécu. Comme dans les respirations et les silences.
Mais peut-être aussi ne cherchons-nous rien du tout.
Peut-être, ne cherchons-nous pas. Alors, comme Pablo, avons-nous plutôt le sentiment de trouver ?
Quoi qu’il en soit, tout ces « peut-être » parlent-ils de la « possibilité d’être », de ce contact vivifiant avec notre potentialité, avec la vie en nous, créatrice par nature . Et avec le bonheur de la partager, dans des moments précieux, avec d’autres personnes, qui en ressentent comme nous, la vibration, au sein d’un cadre créé, choyé et soigné pour ça.
Tarif : 22€ la séance ou 17€ dans l’abonnement à 6 séances quand on veut - 102€ -
ATELIER des PRÉS 17 rue de l’église 55160 PAREID atelierdespres@orange.fr
06 80 18 41 66